vendredi 11 mai 2012

Plaisirs simples




Fin avril début mai: des congés (ah, chic, chic, chic, ça veut dire, du vert, du silence et le zardin toujours au rendez-vous.)
Toujours le même rituel, courir dans tous les sens, observer, s'extasier des petites pousses, se demander pourquoi telle plante  fait si mauvaise mine, s'impatienter et au fil de la semaine, se dire:
" Aaah quel endroit magique."
Même si.
 (On m'en a fait la remarque, très gentiment : "Tu sais Gwen, je ne voudrais pas te vexer, mais ton jardin n'est pas très esthétique.")
Ben  oui.
Mais il me porte bien loin, et tant pis si mes plaisirs sont disproportionnés par rapport au résultat.
J'en suis là.
A presque plus oser parler de jardin, -du zardin-, tellement je sais bien qu'on s'attend à mieux, à plus éclatant, plus spectaculaire.




Bref, joie intérieure et juste quelques traces photos de ce printemps.
(Minimale les photos, je le reconnais!)
Rien de fou: iris, tulipes noires, et les petits boutons du seringat encore si serrés, quelques promesses de pivoines, les rosiers qui s'étalent un peu.
Un petit thym citron mis en terre. Deux agapanthes survivantes.
Des boutures de l'hortensia Anabelle qui semblent prendre.
Oh yes.
Les ratés, les morts grillés par le froid:
le rosier "Blush noisette", les essais de lauriers roses, la honte: la lavande, euh et pourquoi les verveines de Buenos Aires ne sont plus là?? Pffff ça pousse sur des ronds points pollués de Marseille et pas au zardin.
Et l'acanthe si splendide l'an dernier, hein, qu'est ce qu'elle fout?
Deux minuscules feuilles à peine qui osent sortir de terre. L'invasion n'est pas pour cette année.
Les grenadiers?
Oh, JP, un seul fait encore des toutes toutes petites pousses.
Sur trois, reste un.
Ouf.
Bouh.
J'ai néanmoins grand espoir, il a survécu, il va tenir!




 A part ça, je sais que mon jardin se façonne lentement, très lentement, il mature à son rythme.
J'aime toujours infiniment le regarder, je le modifie de manière  modeste et têtue à chaque visite, toujours trop courte à mon goût, un sentiment de frustration et de joie irraisonnée qui se mêlent.